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––––––––Tous dit en me voyant :
––––––C’est une vieille connaissance !
––––––––C’est possible, pourtant
––––––On me rencontre moins peut-être
––––––––Qu’on ne croit ici-bas,
––––––Et tel prétend bien me connaître,
––––––––Qui ne me connaît pas !
––––––Mesdames, messieurs, moi je suis l’Amour,
––––––Chacun peut ici me faire la cour.
––––––Quand je vais m’asseoir à ma place,
––––––––Dans l’Olympe on sourit :
––––––Pour un dieu de première classe,
––––––––On me trouve petit ;
––––––Mais j’aurais grand tort de me plaindre,
––––––––Car pour être vainqueur
––––––Il suffit que je puisse atteindre
––––––––A la hauteur du cœur !
––––––Mesdames, messieurs, moi je suis l’Amour,
––––––Chacun peut ici me faire la cour

Scène II

L’AMOUR, MADAME PALESTINE en Minerve.
PALESTINE.

Et me voilà, moi, Minerve.

L’AMOUR.

Ah ! mais, je vous assure, madame Palestine, que vous êtes très-bien en Minerve.

PALESTINE.

N’est-ce pas ?

L’AMOUR.

Le casque est un peu de travers, mais à part ça…

PALESTINE.

Comment de travers ? on ne va pas se moquer de moi, je suppose… Je joue, mais, c’est une complaisance.