Page:Mazières - Parallèle entre la fièvre typhoïde de l’homme et la thyphose des animaux.djvu/7

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Malgré le nombre de noms sous lesquels les différents auteurs ont décrit cette affection, on voit que, d’après les descriptions qu’ils en ont données, ce n’est qu’une seule et même maladie, ou bien des formes de la maladie, et qu’ils prenaient pour des affections différentes.

Historique. — La médecine vétérinaire ne date pas d’aussi loin que la médecine humaine, aussi la maladie dont nous nous occupons n’était pas connue au xviime siècle ou du moins on ne l’avait pas encore observée. On croit l’avoir vue pour la première fois en Angleterre en 1732 et 1734, où elle sévissait à l’état épizootique.

Cette maladie a reparu plus tard, et l’Europe entière lui a payé son tribut. En Allemagne, elle a été observée par Huveman en 1782.

La maladie attaqua tout d’abord le nord de l’Europe, puis la France, où elle se montra principalement dans les contrées méridionales (Hautes-Pyrénées) en 1822 et 23, où elle fit de grands ravages. Elle reparut en 1824 et 25 ; alors elle suivit progressivement la Norwége, la Suède, le Danemark, la Hollande, l’Allemagne, franchit nos frontières du Rhin, sévit de nouveau en France, poussa ses ravages en Espagne et en Italie ; puis l’épizootie s’éteignit peu à peu, et l’on ne vit que de loin en loin quelques cas.

La France fut de nouveau envahie en 1841 sur trois points à la fois : le Nord, l’Est et le Midi. C’est à cette époque que MM. Delafond, Lafosse, Rey, suivirent la marche de l’épizootie, et donnèrent des descriptions sur les différentes formes de la maladie.

M. Gourdon l’a observée à Toulouse en 1851 sur les chevaux de l’artillerie. Beaucoup d’autres auteurs ou praticiens s’en sont occupés et en ont donné des descriptions plus ou