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se laissent tomber sur la litière, et au bout de quelques heures ils ne tardent pas à succomber.

Cependant, à cette période de la maladie, on a vu des cas où les animaux ont récupéré leur force et leur santé.

F. thoracique. — Observée sur les chevaux du roi de Danemark en 1782, M. Lafosse l’a observée à Tarbes en 1854 et 1859.

Cette forme est caractérisée par une toux faible, pénible, fréquente. La respiration est accélérée ; les muqueuses sont d’un rouge uniforme ; la conjonctive est comme noyée par les larmes ; elle affecte la couleur capucine lorsque le poumon droit ou le foie sont malades. On observe dans cette forme tous les symptômes de la bronchite, de la pneumonie, de la cardite, péricardite, endocardite, pleurite.

La maladie peut se terminer par la guérison ; mais dans le plus grand nombre de cas, les symptômes s’aggravent, la toux devient plus pénible, le jetage devient rouillé, sanguinolent (odeur sui generis). À la percussion, matité de la poitrine ; à l’auscultation, absence de murmure respiratoire. La respiration s’accélère, les battements du cœur ne se perçoivent plus ; le pouls est inexplorable, la prostration est grande, les animaux se laissent tomber et meurent par asphyxie peu de temps après.

Quelquefois cependant, dans certains cas, la toux devient forte, le jetage change de nature ; de rouillé, odeur sui generis qu’il était, il devient blanchâtre ou légèrement jaunâtre.

Quand la maladie se termine par épanchement, comme dans la pleurite, la sérosité peut se résorber ; mais alors surviennent des engorgements des membres et des claudications à siège indéterminé.