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AVANT-PROPOS

du gouvernement de Constantinople ; il se trouve ainsi en contact avec toutes les formes du mahométisme, et mieux placé que personne pour en parler sciemment.

M, May, pendant sa longue exploration, ne se sépare jamais d’un serviteur fidèle, un Arabe du désert, qui ne manque pas de finesse dans sa naïveté, et dont le Coran n’a point altéré l’excellente nature. Il a aussi pour compagnons un riche Anglais et le cheikh de la tribu des Haddedîn. L’Anglais s’est mis en tête de découvrir, parmi les ruines de Ninive ou de Babylone, un taureau ailé, un fowling-bull, pour en faire présent au British Museum. Le chef bédouin, auquel notre voyageur vient de procurer une éclatante victoire sur des tribus rivales, se rend à Amadiah, afin de tenter la délivrance de son fils, prisonnier des Turcs.

Les lecteurs des premiers épisodes du voyage de M. May, compris sous le titre : Les Pirates de la mer Rouge, trouveront, nous l’espérons, que ceux-ci ne le cèdent nullement en intérêt aux précédents.

J. de R.