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sur les bords du nil


moi un homme libre, servant, accompagnant, protégeant librement mon Effendi, Le conseil de mon cœur me commande de rester. Comment un champ porterait-il du fruit s’il n’est point arrosé du ciel ?

Halef ramena bientôt le messager.

— Voici encore trois gouttes de rosée, Sidi !

— Bien. Je voudrais voir si, ayant osé déranger mon maître, le tien me donnera réellement un bakhchich ?

— Il t’en donnera plusieurs.

— Eh bien, attends donc un instant. »

Enfin Halef trouvait le moment venu pour oser me déranger. Et malgré moi je l’excusais intérieurement.