Page:Maurice Joly - Les Affames - E Dentu Editeur - 1876.djvu/240

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XXXIV

DÉTAILS COMPLÉMENTAIRES.


Après une course vertigineuse, Georges Raymond avait pu rentrer chez lui sans aucun accident fâcheux, et il avait immédiatement caché le coffret de d’Havrecourt dans l’endroit le plus introuvable de son cabinet.

— Quand cette succession d’aventures se terminera-t-elle ? se disait le jeune homme harassé. Décidément j’aurais mieux fait d’être, comme mon oncle le voulait, un simple gratte-papier à douze cents francs. Je ne pourrai pas tenir à cette vie-là. Et il essaya de dormir ; mais son sommeil fut plein de cauchemars terribles et de visions fantastiques. D’Havrecourt, Isabeau, Blanche de Nerval, le coffret, Mme de Saint-Morris, Raffaella, les sergents de ville, tout cela tournait dans son cerveau comme une danse macabre.

Le lendemain matin, à dix heures précises, il était chez Magny, lieu du rendez-vous donné par d’Havrecourt, se demandant si le vicomte s’y trouverait et s’il n’avait pas été arrêté.

Il n’en était rien ; mais il faut savoir d’abord par quel concours de circonstances Hector avait été suivi,