nait fermés par un mot magique, comme la caverne
des Mille et une Nuits et ces catacombes
de Rome, où s’accomplissaient
secrètement les mystères
d’une religion persécutée.
Ses parents, petits bourgeois, ne pouvaient lui faire connaître aucun de ces hommes en vue dont les noms bourdonnaient dans sa tête ; et, désespérée, elle songeait à s’en retourner, quand le hasard vint à son aide.
Un jour, comme elle descendait la rue de la Chaussée-d’Antin, elle s’arrêta à contempler un magasin rempli de ces bibelots japonais si colorés qu’ils donnent aux yeux une sorte de gaieté. Elle considérait les mignons ivoires bouffons, les grandes potiches aux émaux flambants, les bronzes bizarres, quand elle entendit, à l’intérieur de la boutique, le patron qui, avec force révérences, montrait à un gros petit homme chauve de crâne, et gris de menton, un énorme magot ventru, pièce unique, disait-il.
Et à chaque phrase du marchand, le nom de l’ama-