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naturelles et modérées nos caresses folles qui m’épuisent, qui me tuent. Elle a l’air d’une pensionnaire ignorante. Et elle est ignorante, la pauvre enfant.

« Oh ! je prends chaque jour des résolutions énergiques. Comprends donc que je meurs. Mais il me suffit d’un regard de ses yeux, un de ces regards où je lis le désir ardent de ses lèvres, et je succombe aussitôt, me disant : « C’est la dernière fois. Je ne veux plus de ces baisers mortels. » Et puis, quand j’ai encore cédé, comme aujourd’hui, je sors, je vais devant moi en pensant à la mort, en me disant que je suis perdu, que c’est fini.

« J’ai l’esprit tellement frappé, tellement malade, qu’hier j’ai été faire un tour au Père-Lachaise. Je regardais ces tombes alignées comme des dominos. Et je pensais : « Je serai là, bientôt. » Je suis rentré, bien résolu à me dire malade, à la fuir. Je n’ai pas pu.

« Oh ! tu ne connais pas cela. Demande à un fumeur que la nicotine empoisonne s’il peut renoncer à son habitude délicieuse et mortelle. Il te dira qu’il a essayé cent fois sans y parvenir. Et il ajoutera : « Tant pis, j’aime mieux en mourir. » Je suis ainsi. Quand on est pris dans l’engrenage d’une pareille passion ou d’un pareil vice, il faut y passer tout entier. »