Page:Maupassant - Le Horla.djvu/45

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Voici, ma chère cousine, ce que vous m’avez demandé ce matin.

Elle fut tellement surprise que je n’osai pas insister. J’essayai cependant de ranimer sa mémoire, mais elle nia avec force, crut que je me moquais d’elle, et faillit, à la fin, se fâcher.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Voilà ! je viens de rentrer ; et je n’ai pu déjeuner, tant cette expérience m’a bouleversé.

19 juillet. — Beaucoup de personnes à qui j’ai raconté cette aventure se sont moquées de moi. Je ne sais plus que penser. Le sage dit : Peut-être ?

21 juillet. — J’ai été dîner à Bougival, puis j’ai passé la soirée au bal des canotiers. Décidément, tout dépend des lieux et des milieux. Croire au surnaturel dans l’île de la Grenouillère, serait le comble de la folie… mais au sommet du mont