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L’ÉPREUVE


I


Un bon ménage, le ménage Bondel, bien qu’un peu guerroyant. On se querellait souvent, pour des causes futiles, puis on se réconciliait.

Ancien commerçant retiré des affaires après avoir amassé de quoi vivre selon ses goûts simples, Bondel avait loué à Saint-Germain un petit pavillon et s’était gîté là, avec sa femme.

C’était un homme calme, dont les idées, bien assises, se levaient difficilement. Il avait de l’instruction, lisait des journaux graves et appréciait cependant l’esprit gaulois. Doué de raison, de logique, de ce bon sens pratique