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s’embarrasser d’une sans-le-sou qui l’avait enjôlé avec sa fine, pour sûr, de la fine où elle avait mis, pour lui, quelque sale drogue.

Et il jurait tout le long des marées, cassait sa pipe entre ses dents, bourrait son équipage ; et, ayant sacré à pleine bouche avec tous les termes usités et contre tout ce qu’il connaissait, il expectorait ce qui lui restait de colère au ventre sur les poissons et les homards tirés un à un des filets, et ne les jetait plus dans les mannes qu’en les accompagnant d’injures et de termes malpropres.

Puis, rentré chez lui, ayant à portée de la bouche et de la main sa femme, la fille au père Auban, il ne tarda guère à la traiter comme la dernière des dernières. Puis, comme elle l’écoutait résignée, accoutumée aux violences paternelles, il s’exaspéra de son calme, et, un soir, il cogna. Ce fut alors, chez lui, une vie terrible.

Pendant dix ans on ne parla sur la Retenue que des tripotées que Patin flanquait à sa femme et que de sa manière de jurer, à tout propos, en lui parlant. Il jurait, en effet, d’une façon particulière, avec une richesse de vocabulaire et une sonorité d’organe qu’aucun autre homme, dans Fécamp, ne