— Pourquoi donc ?
Il se mit à rire :
— Parce que j’ai peur de me rendre ridicule.
Elle haussa les épaules :
— Mais pas du tout, pas du tout. Tout le monde le fait et personne n’en rit. Séparez votre nom en deux : « Du Roy. » Ça va très bien.
Il répondit aussitôt, en homme qui connaît la question :
— Non, ça ne va pas. C’est un procédé trop simple, trop commun, trop connu. Moi j’avais pensé à prendre le nom de mon pays, comme pseudonyme littéraire d’abord, puis à l’ajouter peu à peu au mien, puis même plus tard, de couper en deux mon nom comme vous me le proposiez.
Elle demanda :
— Votre pays c’est Canteleu ?
— Oui.
Mais elle hésitait :
— Non. Je n’en aime pas la terminaison. Voyons, est-ce que nous ne pourrions pas modifier un peu ce mot… Canteleu ?
Elle avait pris une plume sur la table et elle griffonnait des noms en étudiant leur physionomie. Soudain elle s’écria :
— Tenez, tenez, voici.