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Fondé vers 1865 par Ludger Labelle, avocat, le club Saint-Jean-Baptiste avait un but politique qu’on ne démêle pas bien, à distance. Les deux adhérents septuagénaires qui nous ont fourni la plupart de ces notes ne s’accordent pas sur ce point. L’un prétend que le club voulait orienter les Canadiens français vers l’annexion ou l’indépendance, l’autre, qu’on ne cherchait qu’à empêcher de s’accomplir la confédération canadienne, redoutée à l’égal des plus grands maux.

Ces deux opinions se trouvent justifiées par le pamphlet anonyme (attribué à l’hon. J.-A. Mousseau) : Contrepoison. La confédération, c’est le salut du Bas-Canada.

Dans cette brochure on voit que le club « lutta contre la confédération » qu’un de ses principaux membres avait « levé le drapeau de l’indépendance » et s’était fait « le plus ardent avocat de l’annexion. »

Composé de jeunes gens ayant appartenu aux deux partis politiques de l’époque, le club se montra très actif dès sa nais-