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premier président de la province rhénane, engagea avec la Rheinische Zeitung sur les conditions d’existence des paysans de la Moselle, les discussions enfin sur le libre échange et la protection, me fournirent les premiers motifs pour m’occuper des questions économiques. D’autre part, à cette époque, où la bonne volonté d’« aller de l’avant » l’emportait souvent sur les connaissances réelles, il s’était fait entendre dans la Rheinische Zeitung un écho affaibli, pour ainsi dire philosophique, du socialisme et du communisme français. Je me prononçai contre ce bousillage, mais en même temps j’avouai carrément, dans une controverse avec la Allgemeine Augsburger Zeitung, que les études que j’avais faites jusqu’alors ne me permettaient pas de risquer un jugement quelconque sur la nature des tendances françaises. L’illusion des gérants de la Rheinische Zeitung qui croyaient pouvoir faire réformer l’arrêt de mort prononcé contre leur journal en lui imprimant une allure plus modérée, m’offrit l’occasion, que je saisis avec empressement, de quitter la scène publique et de me retirer dans mon cabinet d’étude.