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PRINCIPES DÉVELOPPÉS DANS CE CONTE.


Il y a deux sortes de consommation, l’une productive, l’autre improductive.

La première rend avec accroissement sous une autre forme ce qui est consommé. La seconde a pour objet la jouissance au prix de la chose consommée.

Ce qui se consomme d’une manière productive est un capital qui reparaît pour un nouvel usage. Ce qui se consomme d’une manière improductive, cesse d’être un capital, en quoi que ce soit. C’est quelque chose d’entièrement perdu.

Une telle perte est désirable ou regrettable, suivant que le plaisir qui résulte du sacrifice est supérieur ou inférieur à celui de posséder l’objet qui peut ainsi se consommer.

La somme de ce qui est produit, s’appelle le produit brut.

Ce qui reste après la déduction du capital consommé, s’appelle le produit net.

Tant que l’homme ne produit que ce qu’il consomme lui-même, il n’y a ni demande ni marchandise pour y satisfaire.

Si un homme produit plus d’une chose qu’il ne saurait en consommer, c’est dans le but d’obtenir quelqu’autre chose que produit un autre homme au delà de ce qu’il en peut consommer.