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jésuites du petit-collège

la ville. Ils en obtinrent, en 1707, l’exemption de l’entrée du vin pour 60 asnées. En 1726, ils se firent aider pour la construction d’un bâtiment destiné aux retraites ; la ville leur accorda pour cela de fortes sommes : trois mille livres en 1726, et autant l’année suivante.

L’église Saint-Joseph des Jésuites de Bellecour, au xviie siècle (d’après le plan de Simon Maupin).

Dans cette maison habitèrent, durant près de deux siècles, des savants et des saints tels que les historiens Ménestrier et Colonia, le mystique Croisel et tant d’autres dont s’honorent les lettres lyonnaises et l’histoire du bien.

La construction de l’église Saint-Joseph date du xviie siècle ; on ne négligea rien pour qu’elle fût un édifice digne de celui qui devait l’habiter. Le tabernacle du maître-autel fut inauguré le 6 juin 1694. En 1733, le Père de Galliffet, supérieur de la maison, fit faire quelques modifications à l’autel ; on enleva le couronnement qui cachait le tableau, et on en fit édifier un plus petit par le sculpteur Perrache. Le 17 décembre 1730, on payait au sieur Rapatel, sculpteur, le prix de quatre statuettes exécutées pour la chapelle Saint-Joseph-des-Champs ; le même artiste fut chargé de ciseler le retable de l’autel avec ornementation de fleurs sur la grande corniche, les coquilles et les consoles du milieu ; il devait également sculpter un cœur enflammé entouré d’une couronne sur le coffre de l’autel ; tous ces dessins avaient été faits par l’architecte Delamonce. Le même avait dessiné les plans du marchepied et d’une table d’autel en chêne dont l’exécution fut confiée à Jean Pansin, menuisier. Le 28 juin 1735, Delamonce reçut encore du père Gallifet, recteur, 250 livres pour un tableau représentant l’adoration du Sacré-Cœur de Jésus, destiné à l’église Saint-Joseph.

JÉSUITES DU PETIT-COLLÈGE

Le 15 octobre 1625, une dame de Chevrières de Gadagne avait fait don aux Pères Jésuites d’une somme de 24.000 livres pour la construction d’un second collège. Le