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LIVRE CINQUIÈME.



1.

À DOMITIEN.

Toi qui des Dieux pour nous est la vivante image,
Colonne de l’empire, ô toi dont la santé
De la faveur du ciel est pour nous l’heureux gage,
Et pour l’état celui de sa prospérité ;
César, soit que ta cour en ce moment habite
D’Albe, chère à Pallas, le fortuné séjour,
D’où ton regard contemple tour à tour
Le temple de Diane et les flots d’Amphitrite ;
Ou que tu te sois prononcé
Pour les bords de Gaëte ou le mont de Circé ;
Soit qu’aux murs d’Antium caressés par Neptune,
Tu dictes les décrets de la double fortune ;
Soit que d’Anxur les rochers blanchissants
Dans leurs salubres eaux rafraîchissent tes sens ;
Où que tu sois enfin, de ce nouvel ouvrage,
César, je t’adresse l’hommage.
Reçois-le ; tu le lis, ou du moins je le crois :
Et, simple comme un franc Gaulois,
Je m’applaudis de ton suffrage.