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PRÉFACE

voudraient connaître soit à l’analyse du Magasin encyclopédique, soit au texte lui-même, car la pièce a été imprimée[1].

Ce nouvel « hommage » était depuis longtemps oublié quand les Mémoires d’un père, publiés en 1804, étaient dans toutes les mains, et que Morellet lut enfin devant ses confrères de la seconde classe de l’Institut (12 thermidor an XIII — 30 juillet 1805) un Éloge dont la dernière partie est précisément consacrée à répondre aux critiques provoquées par les testimonia posthumes de son neveu.

Depuis la révélation déjà lointaine des Confessions de Rousseau, et bien avant celle des Lettres de Mme du Deffand, ou de la Correspondance littéraire de Grimm, aucun livre n’avait remis en circulation plus de noms célèbres, ni ranimé plus de polémiques tant sur les hommes que sur les doctrines. Deux partis divisaient alors la société renaissante : l’un, celui des « dévôts », rendait responsable des crimes de la Révolution tout le siècle qui l’avait

  1. Le théâtre du Vaudeville donna encore, le 23 janvier 1813, Marmontel et Thomas, ou la Parodie de Cinna, vaudeville en un acte. « Il n’y a dans cet ouvrage, dit le Magasin encyclopédique, après avoir rappelé l’épisode qui en avait fourni le sujet, ni ce qui provoque une chute, ni ce qui justifie un succès. Le public, qui l’avait entendu avec une paisible indulgence, n’a pas vu sans surprise la toile se lever et Vertpré venir proclamer le nom de M. Dumolard. » Celui-ci l’a gardé en portefeuille.