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VII
PRÉFACE

enfants et petits-enfants de ses amis, que dans votre chaumière, que je désire d’ailleurs que vos enfants et vous conserviez précieusement. » Mais, respectueuse des volontés suprêmes de son mari, la veuve ne consentit pas à cette translation, et, jusqu’en 1866, l’humble pierre fut un but de promenade pour les curieux de passage à Gaillon et une source de profit pour les paysans qui en avaient organisé l’exhibition. Elle était tout à fait délabrée et abandonnée lorsque, le 8 novembre 1866, les derniers représentants du nom de Marmontel, l’éminent professeur au Conservatoire de musique et sa cousine, Mme Anne Marmontel (née Beynaguel), procédèrent, non sans de longs pourparlers, à une inhumation définitive dans un terrain concédé par la municipalité au cimetière de Saint-Aubin-sur-Gaillon.

II

En annonçant dans un même paragraphe la mort. de Marmontel, de Montucla et de Daubenton, le Magasin encyclopédique faisait observer que la littérature, la géométrie et l’histoire naturelle perdaient à la fois leurs doyens, et formait des vœux pour que la mémoire du premier, « bien qu’il n’appartînt. plus à aucune association littéraire », — ce qui n’était