leur parti. Les journaux français de l’opposition sont âpreinent commentés.
18/31 mai. — De nouveau nous vivons des heures angoissantes. Ces journées peuvent être caractérisées par la lutte entre deux partis : pour et contre l’offensive. Tandis que Kérensky soulève sur le front une tempête d’enthousiasme ; tandis que les soldats, électrisés par son patriotisme communicatif, font pleuvoir sur lui leurs médailles et leurs croix de Saint-Georges ; tandis que Broussilov, Goutor, Kornilov préparent le moral de leurs armées à la perspective d’une prochaine entrée en campagne, le ministre de l’Agriculture, Tchernov, prononce à Pétrograd des discours contre l’offensive ; le ministre Skobelev déclare publiquement que « l’on prendra aux industriels capitalistes le 100 pour 100 de leur bénéfice », ce qui empêche le ministre des Finances de boucler son emprunt… Même antagonisme dans la presse : la Reitch, l’Idintvo, du socialiste patriote Plekhanov, la Volonté du peuple, qui est pourtant une feuille socialiste révolutionnaire, soutiennent ardemment la thèse