aucune annexion. Non, non, nous ne le pouvons pas.
Ailleurs un ouvrier s’épuise en reproches sur les fraternisations.
— Eh ! comment ne pas fraterniser avec les Allemands quand ils nous crient : « Plus de guerre, Russes, plus de guerre ! »
Ailleurs un soldat proclame :
— Maintenant que nous avons la révolution, ce n’est plus le moment de s’occuper de la guerre. Les affaires intérieures, voilà ce qui est intéressant pour nous, camarades. Pourquoi marcherions-nous contre le militarisme allemand et pas contre l’impérialisme anglais et français ?
Quelqu’un n’a-t-il pas répondu l’autre jour à un marin de la Mer Noire :
— Pourquoi prendre l’offensive sur le front allemand, au lieu de la prendre sur notre propre sol ?
Car de plus en plus s’affirme l’antagonisme entre le travail et le capital.
Las d’avoir parlé sans convaincre, les anarchistes commencent à agir. Revenus d’exil, légers d’argent et de scrupules, ils ont jugé