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l’avertir que je lui tiendrai parole, s’il ne se conduit pas comme il le doit. Pour toi, sois sûr que je n’oublierai pas tes impertinences.

Frontin.

Oh ! monsieur, vous avez trop de bonté pour avoir tant de mémoire.

(Ergaste sort.)



Scène III

FRONTIN, PHÉNICE.
Frontin, à part.

Il est, parbleu ! fâché ; mais il était temps qu’il partît ; voilà Phénice qui arrive.

Phénice.

Eh bien ! tu m’as dit que ton maître m’attendait ici, et je ne le vois pas.

Frontin.

C’est qu’il s’est retiré à cause de M. Ergaste ; mais il se promène ici près, où j’ai ordre de l’aller prendre.

Phénice.

Va donc.

Frontin.

Madame, oserais-je auparavant me flatter d’un petit moment d’audience ?

Phénice.

Parle.

Frontin.

Dans mon petit état de subalterne, je regarde, j’examine, et, chemin faisant, je vois par-ci, par-