Que je suis confuse !
Grâce au ciel, te voilà donc encore plus respectable, plus digne d’être aimée, plus digne que jamais de faire mes délices. Que tu me rends glorieuse, Angélique !
Ah ! ma mère, arrêtez, de grâce.
Que vois-je ? Tu pleures, ma fille ; tu viens de triompher de toi-même, tu me vois enchantée, et tu pleures !
Non, ma mère, je ne triomphe point. Votre joie et vos tendresses me confondent, je ne les mérite point.
Relève-toi, ma chère enfant. D’où te viennent ces mouvements où je te reconnais toujours ? Que veulent-ils dire ?
Hélas ! C’est que je vous trompe.
Toi ? (Un moment sans rien dire.) Non, tu ne me trompes point, puisque tu me l’avoues. Achève ; voyons de quoi il est question.
Vous allez frémir ! On m’a parlé d’enlèvement.