donner, que je ne veux confier à aucun de mes gens ; c’est d’observer Angélique dans ses promenades, et de me rendre compte de ce qui s’y passe. Je remarque depuis quelque temps qu’elle sort souvent à la même heure avec Lisette, et j’en voudrais savoir la raison.
Ça est fort raisonnable. Vous me baillez donc une charge d’espion ?
À peu près.
Je savons bian ce que c’est ; j’ons la pareille.
Toi ?
Oui, ça est lucratif ; mais c’est qu’ous venez un peu tard, noute maîtresse ; car je sis retenu pour vous espionner vous-même.
Qu’entends-je ? (Haut.) Moi, Lubin ?
Vraiment oui. Quand Mlle Angélique parle en cachette à son amoureux, c’est moi qui regarde si vous ne venez pas.
Ceci est sérieux ; mais vous êtes bien hardi, Lubin, de vous charger d’une pareille commission.