cher ? Il n’y a point à rougir d’une pareille façon de penser ; elle fait l’éloge de votre cœur.
Quoi ! charmante Angélique, mon bonheur irait-il jusque-là ? Oserais-je ajouter foi à ce qu’elle me dit ?
Je vous avoue qu’elle est bien étourdie.
Je n’ai que mon cœur à vous offrir, il est vrai ; mais du moins n’en fut-il jamais de plus pénétré ni de plus tendre. (Lubin paraît dans l’éloignement.)
Doucement, ne parlez pas si haut ; il me semble que je vois le neveu de notre fermier qui nous observe. Ce grand benêt-là, que fait-il ici ?
C’est lui-même. Ah ! que je suis inquiète ! Il dira tout à ma mère. Adieu, Dorante, nous nous reverrons, je me sauve, retirez-vous aussi. (Elle sort.)
Non, Monsieur, arrêtez : il me vient une idée ; il faut tâcher de le mettre dans nos intérêts ; il ne me hait pas.
Puisqu’il nous a vus, c’est le meilleur parti.