crois qu’il espère que ce sera moi qui le refuserai. Peut-être même feindra-t-il de consentir à notre union ; mais que cela ne vous épouvante pas. Vous n’êtes point assez riche pour m’épouser avec deux cent mille francs de moins ; je suis bien aise de vous les apporter en mariage. Je suis persuadée que la comtesse et le marquis ne se haïssent pas. Voyons ce que me diront là-dessus Lépine et Lisette qui vont venir me parler. L’un est un Gascon froid, mais adroit ; Lisette a de l’esprit. Je sais qu’ils ont tous deux la confiance de leurs maîtres ; je les intéresserai à m’instruire, et tout ira bien. Les voilà qui viennent. Retirez-vous. Le chevalier sort.
Scène II
Venez, Lisette ; approchez.
Que souhaitez-vous de nous, Madame ?
Rien que vous ne puissiez me dire sans blesser la fidélité que vous devez, vous au marquis, et vous à la comtesse.
Tant mieux, Madame.
Ce début encourage. Nos services vous sont acquis.