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Dorante.

Vous avez raison, monsieur ; et c’est aussi à quoi je vais travailler.

Monsieur Remy.

Je vous y exhorte. Voici mademoiselle Marton ; éloignez-vous de deux pas pour me donner le temps de lui demander comment elle vous trouve.

(Dorante s’écarte un peu.)



Scène IV

MONSIEUR REMY, MARTON, DORANTE.
Marton.

Je suis fâchée, monsieur, de vous avoir fait attendre ; mais j’avais affaire chez madame.

Monsieur Remy.

Il n’y a pas grand mal, mademoiselle ; j’arrive. Que pensez-vous de ce grand garçon-là ? (Montrant Dorante.)

Marton, riant.

Eh ! par quelle raison, monsieur Remy, faut-il que je vous le dise ?

Monsieur Remy.

C’est qu’il est mon neveu.

Marton.

Eh bien ! Ce neveu-là est bon à montrer ; il ne dépare point la famille.