Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/80

Cette page n’a pas encore été corrigée

CLAUDINE

Cent mille francs, sans compter le tricotage ! mais où boutrons-je tout ça ?

ARLEQUIN

, contrefaisant leur langage.

Voilà déjà six sols que vous boutez dans ma poche, et j’attends que vous les boutiez.

BLAISE

Boute, boute donc, femme.

CLAUDINE

Oh ! cela est juste ; tenez, mon bel ami, faites itou manigancer cela par un maltôtier.

ARLEQUIN

Aussi ferai-je ; je le manigancerai au cabaret. Je vous rends grâces, Madame.

BLAISE

Madame ! vois-tu comme il te porte respect !

CLAUDINE

Ça est bien agriable.

ARLEQUIN

N’avez-vous plus rien à m’ordonner, Monsieur ?

BLAISE

Monsieur ! ce garçon-là sait vivre avec les gens de notre