ma santé, et me demande mon amitié ; moi, je la donne à tout hasard, cela ne me coûte rien, ils en feront ce qu’ils pourront, ils n’en feront pas grand-chose. C’est un drôle de métier que d’avoir un maître ici qui a fait fortune ; tous les courtisans veulent être les serviteurs de son valet.
Nous n’en apprendrons rien ; allons-nous-en. Adieu, Arlequin.
Ah ! Madame, sans compliment, je ne suis pas digne d’avoir cet adieu-là… (Quand elles sont parties.) Cette Princesse est une bonne femme ; elle n’a pas voulu me tourner le dos sans me faire une civilité. Bon ! voilà mon maître.
Scène IV
LÉLIO, ARLEQUIN
Qu’est-ce que tu fais ici ?
J’y fais connaissance avec la Princesse, et j’y reçois ses compliments.
Que veux-tu dire avec ta connaissance et tes compliments ? Est-ce que tu l’as vue, la Princesse ? Où est-elle ?
Nous venons de nous quitter.