Arrête, arrête…
Tu n’as point dit de sottise ; au contraire, tu me parais de bonne humeur.
Pardi ! je ris toujours ; que voulez-vous ? je n’ai rien à perdre. Vous vous amusez à être riches, vous autres, et moi je m’amuse à être gaillard ; il faut bien que chacun ait son amusette en ce monde.
Ta condition est-elle bonne ? Es-tu bien avec Lélio ?
Fort bien : nous vivons ensemble de bonne amitié ; je n’aime pas le bruit, ni lui non plus ; je suis drôle, et cela l’amuse. Il me paie bien, me nourrit bien, m’habille bien honnêtement et de belle étoffe, comme vous voyez ; me donne par-ci par-là quelques petits profits, sans ceux qu’il veut bien que je prenne, et qu’il ne sait pas ; et, comme cela, je passe tout bellement ma vie.
, à part.
Il est aussi babillard que joyeux.
Est-ce que vous savez une meilleure condition pour moi, Madame ?
Non, je n’en sache point de meilleure que celle