Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 1.djvu/371

Cette page n’a pas encore été corrigée

BLAISE

Ne vélà-t-il pas encore une taille qui va dégringoler ?

LE COURTISAN

, à Floris qui s’en va.

Madame, écoutez-moi : quoique vous vous en alliez, vous voyez bien que je ne vous arrête point ; et assurément vous devez, ce me semble, être contente de mon indifférence. Quand même vous vous en iriez tout à fait, j’aurais le courage de ne vous point rappeler.

FLORIS

Cette indifférence-là ne me rebute point ; mais je ne veux point la fatiguer à présent, et je me retire.


Scène VI

LE COURTISAN, BLAISE


LE COURTISAN

, soupirant.

Ah !

BLAISE

Ne bougez pas ; consarvez voute dignité humaine ; aussi bian, je vous tians par le pourpoint.

LE COURTISAN

Mais, mon cher Blaise, elle est pourtant partie.

BLAISE

Qu’alle soit ; alle a d’aussi bonnes jambes pour revenir que pour s’en aller.

LE COURTISAN

Si tu savais combien je l’aime !

BLAISE

Ah ! je vous parmets de me conter ça à moi,