Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 1.djvu/105

Cette page n’a pas encore été corrigée

DÉMOCRITE

C’en est fait, et mon cœur cesse d’être inflexible.
Levez-vous, finissez tous vos remerciements :
Je ne sépare plus de si tendres amants.
Ces messieurs resteront pour la cérémonie.
Soyez contents tous deux, votre peine est finie.

CRISPIN

, à Toinette.

Finis la mienne aussi, marions-nous tous deux.
Je suis pressé, Toinette.

TOINETTE

Es-tu bien amoureux ?

CRISPIN

Ha ! l’on ne vit jamais pareille impatience,
Et l’amour dans mon cœur épuise sa puissance.
Viens, ne retarde point l’instant de nos plaisirs :
Objet de mes désirs.

TOINETTE

Quelle est donc ta folie ?
Que fais-tu ?

CRISPIN

Je plote en attendant partie.

CLÉANDRE

Puisque vous vous aimez, je veux vous marier.

CRISPIN

Le veux-tu ?

TOINETTE

J’y consens.

CRISPIN

Tu te fais bien prier !