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POÉSIES
FABLE XXX.
Des Lièvres è des Raines[1].
Ci dist que Lièvre s’assanlèrent
A pallement[2] : si esgardèrent
Q’en autre teire s’en ireient,
Fors de la grêve[3] ù ils esteient[4] ;
Car trop furent en grant dolur
D’Omes è de Chiens orent pour,
Si nes les voleient plus sufrir,
Pur ço s’en vorent fors issir[5].
Li saige Lievre lor diseient
Que folie ert quanqu’il quereient[6]
- ↑ La Fontaine, liv. II, fab. xiv. Le lièvre et les Grenouilles.
AEsop« , fab. lvii.
Phædr. append. Burm., f. ii. Lepores vitæ pertæsi.
Romul. Nilant., lib. II, fab. xxiv. Lepores et ranæ.
Le Grand d’Aussy, in-8o, tom. IV, p. 196.
- ↑ Voyez la note 2 de la fab. xxii.
- ↑ Lieu plein de sable et pierreux sur le bord des rivières ; place, lieu, endroit.
- ↑ Demeuroient, de Stare.
- ↑ Pour cela voulurent s’en aller ailleurs.
- ↑ Que ce qu’ils faisoient étoit une folie.