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SUR LES LAIS

du moins dans les traductions françoises et angloises qui sont parvenues jusqu’à nous.

« Nous disons, continue le savant professeur, d’une longueur modérée, pour ne pas les confondre avec les romans ; sur un sujet grave, pour les distinguer des fabliaux et des contes qui sont toujours plaisants, ordinairement armoricain ou gallois, parce que les Bretons prirent quelquefois leurs sujets dans la mythologie, comme le Lai de Narcisse[1], et quelquefois dans l’histoire de France, comme le Lai des Deux Amants[2], le Lai du comte de Toulouse. Enfin, nous disons en vers de huit pieds, pour les distinguer des différentes pièces auxquelles les Trouverres donnèrent le nom de Lais, et qu’ils composèrent à volonté, en vers de différentes mesures. »

On ignore d’où vient le mot Lai, et comment nos Bretons le nommoient ; non-seulement ce mot ne se trouve pas dans leurs

  1. Ms. no 7989, fo 58, vo 7218 et 1830, fo 117, ro col. 3, fonds de l’Abbaye-Saint-Germain, imprimé dans le nouveau Barbazan, t. IV, p. 143.
  2. Par Marie de France, ms. Bibliothèque Harleiène, no 978.