leur personne. On leur apprend à lire, à écrire et à compter avec une si grande perfection, et ils connaissent tous leur langue si parfaitement, qu’ils l’écrivent sans commettre une seule faute. Ils se font en général remarquer par leur bonne tenue et la distinction de leurs manières. On dirige l’instruction d’une très-grande partie vers la science du cheval, afin d’en faire des instructeurs ; d’autres font d’excellents musiciens, et la dernière partie est employée au service des écritures du régiment. Ils sont promus au grade de sous-officiers à l’âge de seize ou dix-sept ans, et ils peuvent par l’étude et une bonne conduite s’élever jusqu’au grade de capitaine. Lorsque je fus décidée à quitter la Russie, je reçus une lettre d’adieux de Son Excellence le général Lanskoy, qui fut chargé de l’inspection de mes travaux à l’école modèle. Pour donner à mes lecteurs une idée de son noble caractère et de ses hautes capacités, je vais en citer un extrait : Madame, sachant que votre intention est de re » tourner en France, avant de nous séparer j’ai cru de mon devoir de vous exprimer hautement ")
» ma gratitude pour le travail que vous avez fait dans » le manége du régiment d’instruction modèle de » cavalerie. Chef de cette école que j’ai formée il y » a de cela vingt-quatre ans, j’ai toujours été à la » recherche de toute méthode dans l’équitation qui 68
