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INTRODUCTION.

côté de lui, des princes, des comtes d’Adlerberg et Apraxime et de l’état-major. Tous ces seigneurs vinrent me saluer courtoisement. Quelques instants après la cérémonie religieuse commença. L’Empereur, les officiers et tous les soldats firent à plusieurs reprises le signe de la croix dans le plus profond silence. Le clergé, placé dans le haut de la tribune de l’Impératrice, fit alors entendre des chants religieux qui furent accompagnés par quatre-vingt mille voix. Le soleil donnait en plein sur les magnifiques uniformes, et l’attitude immobile des soldats et des chevaux rendait cette cérémonie grandiose et imposante. Tout à coup les chants cessèrent et un recueillement religieux leur succéda. On fit alors la bénédiction des drapeaux et des armes. Dans ce moment toutes les pensées s’élevèrent vers le ciel, et un rayon céleste sembla se refléter sur tous les visages : on eût pu croire en les voyant si radieux que l’Esprit divin était descendu un instant parmi eux. Je fus tirée de mon extase par les sons agréables d’une délicieuse musique militaire. La cérémonie religieuse se trouvant terminée, le défilé des troupes commença. Les premiers régiments qui défilèrent avaient chacun à leur tête un des jeunes princes de la famille impériale auxquels ils appartenaient. Ces enfants, dont le plus âgé avait à peine douze ans, portaient l’uniforme de leur régiment ; les uns à cheval, les 5 65