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INTRODUCTION.

avec une dextérité et une légèreté que je n’ai jamais rencontrées chez un autre peuple. Cet exercice comporte une assez grande variété de mouvements qu’ils exécutent tous avec la même grâce. Au moment où le cavalier commence, le cheval s’anime, comme par instinct ; il se grandit, se rassemble, puis s’élance comme un trait. On dirait qu’il devine la pensée du cavalier, en voyant l’accord parfait qui existe entre lui et son maître. Pendant le temps que dura la revue, le général commandant et les officiers supérieurs d’état-major vinrent courtoisement me demander mon opinion sur la manière dont les manœuvres avaient été exécutées, ainsi que sur la position du cheval et du cavalier. Je donnai franchement mon opinion en signalant ce que je trouvais de bien et ce qui était susceptible de recevoir quelques améliorations. A la manière dont ces officiers reçurent mes observations, je fus convaincue que j’avais affaire à des hommes dévoués au progrès. Maintenant que j’ai terminé la revue à l’école-modèle, je vais, dans l’espoir d’être agréable à mes lecteurs, entreprendre de leur donner quelques légères notions sur la vie équestre des Cosaques et sur leurs chevaux.

61 La plupart des soldats appartenant à ces tribus se livrent, dès leur jeune âge, à l’agriculture et au