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INTRODUCTION.

grande régularité dans cette allure, qu’on eût pu marquer une mesure à quatre temps en suivant leurs mouvements. Les jambes, le corps et la main de chaque cavalier offraient une fixité parfaite ; les poignets étaient placés à une distance si égale de la ceinture, qu’en les voyant on eût pu croire que les distances avaient été mesurées. Tous les chevaux étaient parfaitement placés. Ensuite on les fit marcher au trot cadencé, puis au trot le plus allongé, sans qu’un seul cheval sortit de la main. A cette grande vitesse, chaque cavalier arrêta individuellement son cheval sur place. On les fit partir individuellement de pied ferme au galop et arrêter court, sans qu’un seul commit une faute. Les foulées du galop étaient d’une régularité si remarquable, qu’à chacune d’elles le cheval prenait une pose académique. On fit exécuter des conversions à pivot fixe et à pivot mouvant, sans que, depuis l’aile marchante jusqu’au pivot, il y eût un cheval qui dépassât l’autre. Toutes les têtes formèrent une ligne droite d’une régularité parfaite. Après on les fit ranger de front, charger au galop et arrêter sur place ; ils exécutèrent ces mouvements avec le plus grand ensemble. Ensuite ils reculèrent au pas et au trot d’un bout du manége à l’autre, sans qu’un cavalier touchât son cheval avec les éperons, ce qui est une preuve de la parfaite instruction du cavalier et du cheval.