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INTRODUCTION.

regrettable, parce que le cheval, ainsi que l’homme, ne devrait jamais sortir de sa position que pour s’élever et non pour descendre. Dans l’acquisition d’un cheval, c’est l’idée de luxe qui prédomine. On tient avant tout au brillant et à l’élégance, et lorsque par l’âge ou la fatigue il a perdu son cachet aristocratique, on lui donne les invalides. Lorsqu’on me fit voir pour la première fois une revue dans l’immense manége du régiment d’instruction de cavalerie, j’éprouvai un sentiment de surprise et d’admiration en voyant la bonne tenue des cavaliers et des chevaux, et la précision avec laquelle les cavaliers exécutèrent spontanément et alternativement les manœuvres de cavalerie et d’infanterie. Je fus aussi étonnée du soin minutieux avec lequel le général et tout son état-major examinèrent la position de chaque cavalier et de chaque cheval. On forma les escadrons, l’un après l’autre, en deux colonnes, placées sur deux lignes parallèles, et on fit exécuter aux cavaliers tous les mouvements individuellement et successivement à toutes les allures. Aussitôt que les chevaux furent en mouvement, je pus juger des hautes capacités du général qui était à la tête de l’instruction. On fit marcher les chevaux d’abord au pas cadencé ; puis, lorsqu’ils furent arrivés au milieu de la distance qu’ils avaient à parcourir, ils allongèrent le pas et conservèrent une si