Page:Marie - Dressage par le surfaix-cavalier des chevaux de cavalerie, d'attelage et de course en six et douze leçons, 1858.pdf/60

Cette page n’a pas encore été corrigée
48
INTRODUCTION.

monté par le jeune comte Zouboff, filleul de l’empereur Alexandre, et par le baron de Mirback, un des aides de camp de l’Empereur : j’avais monté ce magnifique cheval moi-même tous les jours. Enfin l’Empereur le monta et en fut si enchanté, qu’il me témoigna sa satisfaction en m’envoyant un magnifique présent. Après le succès que j’obtins sur ces chevaux, l’Empereur me fit prier de me rendre au régimentmodèle d’instruction de cavalerie, pour y expérimenter ma méthode.

Arrivée à cette école-modèle de cavalerie, j’entrepris de dresser tous les chevaux que l’on considérait comme ne pouvant l’être. Je les soumis à l’action du surfaix-cavalier, et je réussis parfaitement bien avec tous.

Parmi eux se trouvait un délicieux cheval arabe nommé Séid, appartenant au général inspecteur de l’école. Cet animal d’une grande beauté était doué d’une remarquable intelligence. Depuis trois ans d’habiles écuyers s’occupaient de le dresser ; mais résistant à tous leurs efforts, il était devenu rétif et si méchant pour l’homme, qu’on ne parvenait jamais à lui mettre une selle sans qu’il y eût plusieurs hommes, dont l’un était employé à lui montrer un gros bâton pour le tenir en respect. La première fois que j’eus l’honneur de faire sa connaissance il se jeta sur moi. Lorsqu’il était monté,