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INTRODUCTION.

Tous les écuyers étaient formés sur deux rangs. Le premier écuyer de Sa Majesté me pria de choisir dans le nombre deux cavaliers pour monter les chevaux. J’en désignai deux qui les montèrent au pas, au trot et au galop.

49 L’Empereur admira beaucoup l’élégance de la mise en main de mes chevaux. Je fis en son auguste présence une démonstration de ma méthode. Sa Majesté entra dans de minutieux détails à ce sujet, et je fus à même d’apprécier ses profondes connaissances en chevaux et en équitation. C’était pour la première fois que j’entendais faire une aussi juste appréciation de cette science. A cette réception l’Empereur témoigna le désir de me voir monter à cheval. On m’en amena un que je montai à la première vue, et auquel je fis exécuter tout le travail de haute école en présence de la cour. Lorsque j’eus fini, l’Empereur me témoigna sa satisfaction, et en s’adressant à ses écuyers il leur dit qu’il désirait qu’à l’avenir tous ses chevaux fussent dressés d’après ma méthode ; puis me faisant remarquer un des deux chevaux, il me dit que c’était l’animal le plus terrible qui existàt ; que son premier écuyer l’ayant mis à la longe, il s’était jeté dessus, l’avait renversé, et avait failli lui briser la poitrine avec ses pieds de devant. Six semaines plus tard, le farouche animal était 4