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INTRODUCTION.

port, et encore arrivait-il souvent qu’une fois à Cronstadt on refusait de vous laisser passer : j’ai connu des voyageurs qui ont fait quatre fois le voyage sans pouvoir réussir à pénétrer. J’écrivis en Russie, comme c’était l’usage à cette époque, pour demander un passe-port ; on m’envoya la permission par le retour du courrier, et à mon arrivée à Cronstadt les ordres avaient été donnés avec tant de courtoisie qu’on ne me fit pas la moindre difficulté ; on avait envoyé quelqu’un à bord pour me recevoir, et le chef des bateaux à vapeur de la couronne eut l’excessive politesse de faire le voyage tout exprès, pour m’accompagner jusqu’à Saint-Pétersbourg et me servir d’interprète. Avant d’entrer dans des détails sur mes travaux à Saint-Pétersbourg, je crois devoir expliquer comment je fus amenée à l’invention du surfaix-cavalier qui forme la base de ma méthode. J’avais commencé par étudier toutes les inventions de cette nature dans leurs détails les plus minutieux, et je fus convaincue qu’elles émanaient d’hommes de progrès, mais tout à fait incompétents en fait de dressage de chevaux.

Pour qu’un cheval soit bien placé, parfaitement droit, la tête doit être perpendiculaire ; et pour obtenir cette position sans fatigue et sans souffrance pour l’animal, il est nécessaire, avant de le placer,