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INTRODUCTION.

forgeait plus, et il existait entre elle et son groom la meilleure intelligence et l’amitié la plus franche. J’avais promis au comte que sa jument serait montée à la douzième leçon ; il vint chaque jour pour admirer les progrès qu’elle faisait, et à la huitième leçon il me pria de la lui laisser monter, ce qu’il fit en présence de plusieurs seigneurs. Il la monta, en habile cavalier, et lui fit exécuter divers mouvements au pas, au trot et au galop, ensuite il la fit reculer. La jument exécuta parfaitement bien tout ce qu’on lui demanda et de la meilleure grâce. Les succès que j’obtins en Autriche eurent un grand retentissement et me valurent le suffrage de tous les hommes éminemment compétents en fait de chevaux et d’équitation, et de toute la haute aristocratie. Un général, qui pendant quarante ans avait été chargé de diriger l’instruction de la cavalerie, témoigna, en présence d’une nombreuse réunion au manége du prince, son admiration d’une manière si bienveillante et si gracieuse, que je ne peux moimême, par un sentiment qui se comprend, rappeler ici les paroles dont il se servit ; mais ce que je peux faire remarquer, c’est les succès que j’obtins que

furent tels, qu’ils aplanirent les immenses difficultés qui existaient alors pour pénétrer en Russie. Ce n’était ordinairement qu’après avoir vaincu des difficultés inouïes qu’on pouvait obtenir un passe-