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INTRODUCTION.

longue durée. Je l’engageai à prendre patience et à attendre le résultat. Après avoir monté son cheval pendant quinze jours, les craintes du baron cessèrent, et il fut convaincu qu’il avait acquis au contraire, encore une plus grande solidité sur ses jambes. Il s’empressa de venir me faire part de son heureuse découverte, et me remercia gracieusement pour le service que je lui avais rendu. Un mois plus tard il y eut dans les montagnes une partie de plaisir où il assista ; sur cinquante chevaux dont se composait la cavalcade, il n’y en eut pas un plus adroit ni plus solide que le sien. Le baron fut alors au comble du bonheur.

Le comte J….. avait une très-jolie jument de trois ans et un gentil petit groom qui la soignait. Quoique charmants tous deux, ils étaient loin de s’entendre. La jument prenait un malin plaisir à jeter son cavalier par terre ; elle avait réussi si souvent à ce jeu, que le jeune groom était bien décidé, quoiqu’à regret, à quitter son maître à la première occasion si elle continuait ; de plus, elle forgeait horriblement. Le comte tenant beaucoup au groom et à la jument, et ne sachant que faire dans cette circonstance, vint me consulter dans son embarras. On décida que la jument serait confiée à mes soins. Je la soumis aux effets du surfaix-cavalier et l’exerçai au pas d’équilibre décomposé. Au bout de quelques jours elle ne