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INTRODUCTION.

Les plus grands seigneurs de la cour et les officiers de cavalerie vinrent chaque jour au manége du prince pour voir Coquette et l’admirer. Il vint aussi un grand nombre de dames de la cour, et plusieurs d’entre elles la montèrent. Un jour, en me promenant au Prater, elle eut l’honneur d’être remarquée par Sa Majesté l’empereur Nicolas, qui à cette époque se trouvait à Vienne. 40

Par cette jument, j’ai acquis la certitude que lorsqu’un cheval a été bien assoupli et parfaitement dressé pour la haute école, ses allures sont aussi vives que celles du cheval dressé à l’extérieur, avec une grande supériorité, car lorsqu’il a été exercé pendant quelques jours à la promenade et qu’il est en haleine, la souplesse de ses membres lui permettra d’aller beaucoup plus vite et plus longtemps, car le dressage du cheval à l’extérieur est très-incomplet ; la roideur des membres occasionne une plus grande fatigue, et ses allures sont désagréables et fatigantes pour le cavalier.

Je dirai comme Frédéric le Grand : Il n’y a pas de bonne cavalerie sans manége. is compé

Le baron K….. vint au manége du prince et me pria d’examiner un cheval qu’il aimait beaucoup parce que c’était un de ses élèves et qu’il était doué d’un très-bon caractère : « Mais, dit-il, malheureu » sement pour moi, je ne puis pas le monter parce