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INTRODUCTION.

la mettre à l’abri des intrigues d’une certaine classe d’hommes, dont le mauvais génie exerce au début, sur tout ce qui apparaît de bon en France, une fàcheuse influence, ayant pour résultat d’entraver momentanément tout progrès.

37 A mon arrivée à Vienne, le prince régnant Louis de Lichtenstein eut la gracieuse bienveillance de mettre son joli manége à ma disposition pour m’en servir pendant tout le temps qu’il me serait agréable. Pendant le séjour que je fis au manége du prince, Son Altesse Sérénissime et sa noble famille me traitèrent avec la plus grande courtoisie : aussi conserverai-je toujours un délicieux souvenir de cette charmante ville, car les relations que j’eus furent des plus agréables, et si jamais j’y retourne ce sera pour moi un véritable plaisir. Je me mis immédiatement à l’œuvre, et pour commencer j’achetai une jument nommée Coquette. C’était un animal d’une grande intelligence, mais d’un mauvais caractère, très-entêtée et accoutumée à faire sa volonté en toutes choses. Un jour qu’elle était attelée, elle avait jeté son maître et la voiture dans un fossé, et lorsqu’elle était montée, si le caprice lui en prenait, elle faisait brusquement un écart et s’emportait. Elle avait la mauvaise habitude de prendre les branches du mors entre ses dents, et il était bien difficile de les lui faire lâcher. Elle était sous