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INTRODUCTION.

le rendre confiant, et, dans ce cas, le premier mouvement de l’animal est de jeter son cavalier par terre pour s’en débarrasser. « On accoutumera les chevaux, dans les écuries, » à se laisser lever le pied, frapper sur les fers, en » > observant si un cheval fait des difficultés, d’user toujours de douceur pour le guérir de son inquié » tude. »

Tout ceci n’indique pas un moyen : la douceur ne suffit pas en pareille circonstance, elle n’est qu’un auxiliaire qui vient en aide au moyen. Lorsqu’un cheval fera des difficultés pour se laisser prendre le pied, on lui brossera la jambe comme pour le panser ; on lui lèvera le pied près de terre, en le caressant chaque fois, et on le lui reposera très-doucement. Il faudra continuer jusqu’à ce qu’il n’offre plus aucune résistance et augmenter progressivement le mouvement, en ayant bien soin d’éviter d’employer la force. Lorsque le cheval donnera le pied sans résistance, on frappera dessus très-doucement avec un marteau, comme pour le ferrer ; au même instant on lui donnera une poignée d’avoine pour le récompenser. Lorsqu’il sera tout à fait en confiance, il faudra le conduire à la forge ; les mêmes moyens seront employés pendant quatre jours de suite avant d’essayer de le ferrer, en faisant bien attention de ne pas lui lever le pied trop haut.