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INTRODUCTION.

d’habileté qu’on peut obtenir en toutes choses, selon le degré de capacité de l’homme. C’est par suite de cette ignorance, que l’impérieuse nécessité du dressage du cheval n’a pas encore été généralement appréciée autant qu’elle le mérite. Le bon dressage augmente les moyens du cheval, son élégance, et empêche sa ruine prématurée ; ruine qui n’est profitable à personne, pas même au commerce ; car il n’y a que de trop nombreux exemples qu’on exige encore des services de ces pauvres animaux réduits à la plus grande misère, tandis qu’un amateur qui fait l’acquisition d’un cheval parfaitement dressé, est certain qu’il lui fera honneur et plaisir, et que lorsqu’il voudra s’en défaire, il en obtiendra toujours un bon prix. 12

En général, les chevaux non dressés portent le nez au vent, battent à la main, ou bien ils portent la tête basse et le cou tendu, ils marchent en rasant le tapis, et jettent la plus grande partie du poids du corps sur les épaules, ou bien encore ils forgent, défaut qui est très-désagréable comme bruit, et l’est encore plus comme danger pour les chevaux, car il arrive très-souvent qu’ils se blessent en se donnant des atteintes aux pieds de devant avec ceux de derrière. Ne connaissant rien, ils sont en général craintifs, et pour peu qu’on exige d’eux quelque chose qu’ils ne comprennent pas, ils deviennent rétifs.