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INTRODUCTION.

généralement vulgarisé, c’est encore au manque de théorie qu’il faut l’attribuer. Le dressage du cheval et l’équitation n’ayant jusqu’à présent jamais été complétement méthodifiés, l’amour de cette science et de cet art n’a pu découler de sa véritable source, et a toujours eu pour moteur, à défaut de son utilité réelle, la mode avec sa légèreté et son inconstance.

11 Si toutes les fois que des souverains les ont mis à la mode, ceux qui les pratiquaient avaient été mis à même d’obtenir tous les succès désirables, il en serait résulté une passion profonde, qui aurait vécu, sans avoir besoin de recevoir d’autre impulsion que la sienne. C’est tellement en partie au tact du cavalier qu’on a dù les quelques résultats obtenus, que les cavaliers d’un certain mérite sont encore à se demander, si c’est par la théorie ou par la pratique qu’on réussit. Ce doute et cette incertitude sont des preuves irrécusables d’un manque d’instruction, car le dressage du cheval repose sur des principes d’une invariabilité telle, que je ne puis le comparer qu’à l’A b c.

Ce sont des lettres d’abord, des syllabes ensuite, et à la fin on en compose des mots et des phrases. Dresser un cheval sans théorie, c’est demander à un homme d’écrire sans connaître l’A b c. La pratique ne produit que le plus ou le moins