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À PAUL BOURGET


Voilà près d’un an, mon cher ami, que vous m’entrainiez, avec vous, aux îles Ioniennes. La transition était brusque et charmante, de Paris au pays des Phéaciens, chanté dans l’Odyssée. Nous passâmes à Corfou plusieurs semaines délicieuses, dans le plus pénétrant des paysages et la société de compagnons exquis, de ce vénérable et bon M. Zambelli, entre tous, une vaste intelligence, un Anglais de Plutarque, si j’ose dire, et que vous trouviez si conforme à votre idéal du caractère britannique.

Mais il fallut quitter l’enchantement. Vous fûtes rappelé en Italie, et je poursuivis seul ma route vers